Association Shamwari

L’Association Shamwari et les sculpteurs de pierre du Zimbabwe.

Depuis de nombreuses années, l’Association Shamwari (‘ami’ en Shona, la langue principale du Zimbabwe) accueille, en été, des sculpteurs de pierre du Zimbabwe. Le but de cette démarche est de mettre en place la rencontre avec ces étonnants jeunes sculpteurs et le public français, autour d’expositions de la sculpture de pierre du Zimbabwe, et de proposer, autour de ces expositions, des conférences, médiations, performances, littérature et/ou concerts de musique et de poésie slam qui mettent en valeur l’étonnante richesse culturelle africaine en général et en particulier du Zimbabwe, pays très peu connu du public français. L’association ne reçoit aucune aide financière, les sculpteurs achètent eux-mêmes leurs billets d’avion pour venir et organisent entièrement le choix et cheminement de leurs œuvres, depuis leurs ateliers au Zimbabwe jusqu’à la Dordogne. L’association est présidée bénévolement par Shayne Garde-Girardin, originaire du Zimbabwe et résidant à Périgueux.

Parce qu’au Zimbabwe la situation économique est compliquée, exposer et vendre leurs extraordinaires sculptures de pierre, faites entièrement à la main, permet aux sculpteurs de subvenir aux besoins vitaux de leurs familles et dépendants.

EXPOSITIONS et Collaborations

Connecting Contemporary : exposition d’art contemporain africain chaque été en collaboration avec la Galerie L’app’Art à Périgueux

Moulin de la Pierre à Vilhonneur en Charentes accueille chaque été une exposition de sculptures du Zimbabwe.

Africajarc dans le Lot. Nos sculpteurs Rickson Zavare, Goodson Mlera et Noah Tabo étaient, pour la deuxième fois, les artistes-sculpteurs invités par l’extraordinaire festival africain, Africajarc.

Galerie en Pente Douce, Cajarc. Les sculptures de pierre des sculpteurs, Rickson, Goodson et Noah étaient en exposition dans la jolie galerie d’Annick et Paul tout le mois de juillet.

En été 2022,, nous avons également eu de belles expositions et collaborations avec Livre en Fête de Champcevinel, Mana Sarkho à Aubeterre, le Bookstop à Brantôme, le Château de Castelferrus, Artplus et l’artiste-doreuse, Grania Scott et l’artiste Isabelle Marandon de l’Atelier 7 à Périgueux.

Sculpteurs contemporains du Zimbabwe (extrait du texte d’Olivier Sultan, Galerie Art-Z, Paris)

Ces jeunes artistes-sculpteurs ont surmonté plusieurs décennies du règne de Robert Mugabe. Leurs œuvres s’affirment, belles et dignes, faisant écho à celles des premiers sculpteurs, qui avaient dû défendre la culture shona contre les ravages d'un régime colonial de quasi-apartheid. La maison des pierres Le Zimbabwe était connu dès le 12 ème siècle pour sa cité-forteresse de pierre, construite entre 1100 et 1150, siège de l'empire du Monomotapa, qui s'étendait également en partie sur le Mozambique et l'Afrique du Sud. Cet édifice en pierres granitiques sans ciment est le plus spectaculaire après les pyramides. "Zimba-mabwe" signifie en shona : les "maisons de pierre". En 1670, La Fontaine, dans sa fable "Les deux amis", évoque déjà le royaume du Monomotapa. On y retrouva des oiseaux en pierre, qui devinrent l'emblème du pays, et furent emportés par Cecil Rhodes lors de sa conquête de ce qui s'appellerait la Rhodésie. Depuis plusieurs siècles, les pierres se taisaient. Elles étaient à l'écoute. De vastes gisements de pierre métamorphique, très dense, très dure, remontées des profondeurs de la terre, sommeillaient ainsi dans le nord du pays le long de la "grande faille" (Great Dyke). Les pierres, depuis sept siècles, écoutaient... Elles écoutaient la musique des premières pluies, la berceuse des jeunes mères, le vent dans les branches d'eucalyptus, le claquement des mains des voisins qui se saluent "j'ai bien dormi si tu as bien dormi", l'écho de l'orage et le rugissement des lions. Le peuple Shona a depuis toujours un rapport privilégié à la pierre. Elle est vivante, et contient, comme la terre, les esprits et l'âme des ancêtres.